La France toujours attractive pour les investisseurs internationaux

L’Hexagone a accueilli 1 815 projets d’investissements venus de l’étranger en 2023, Etats-Unis en tête.

With 1,815 international investment projects in 2023, France continues to attract international investors. This is an increase from previous years, with reforms such as reducing labour costs, lowering corporate tax to 25%, and implementing a green industry tax credit contributing to this appeal. The US remains a significant investor, with 305 projects creating 17,000 jobs.

La France a bénéficié, en 2023, de 1 815 projets d’investissements internationaux, qui doivent permettre « à l’horizon de trois ans » de maintenir 1 391 emplois ou d’en créer 57 863, selon les données communiquées, jeudi 29 février, par l’Elysée.

Des chiffres meilleurs qu’en 2022, malgré un léger changement de périmètre de calcul : il y a deux ans, la France a bénéficié de 1 725 décisions d’investissement, représentant 58 810 emplois. Le changement de périmètre concerne des projets de « pérennisation » ou des partenariats technologiques, et porte sur 112 projets supplémentaires en 2023. « Grâce aux réformes et à notre stratégie d’attractivité, la France attire toujours plus d’investissements internationaux, s’est félicité sur le réseau social X Emmanuel Macron. C’est bon pour l’emploi et la vie des territoires. »

Les investisseurs apprécieraient notamment les réformes visant à réduire le coût du travail, la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %, la diminution de 10 milliards d’euros des impôts de production, le « crédit impôt industrie verte » mis en place dans le cadre de la loi relative à l’industrie verte votée en 2023.

Plus de flexibilité

Enfin, les ordonnances travail de 2017, qui apportent plus de flexibilité aux employeurs, répondent « à l’une des constantes demandes des entreprises, notamment étrangères, quand elles souhaitent investir en France », souligne l’exécutif.

Le plan France 2030 a également séduit les investisseurs, puisque 559 projets sont concernés, avec quatre secteurs bien représentés : l’automobile et les équipementiers ; la santé ; les équipements mécaniques ; l’agroalimentaire.

Les Américains restent en haut du podium des investisseurs, avec 305 projets, soit 17 % du total, mais pèsent presque deux fois plus lourd en matière de proportion des emplois créés (28,7 %, soit 17 000 emplois). Quatre pays européens représentent 60 % des projets, avec en tête l’Allemagne, puis le Royaume-Uni, la Belgique et l’Italie.

« Le choc de simplification s’impose »

La chambre de commerce américaine en France, l’AmCham, a quant à elle publié un bilan plus mitigé, mercredi 28 février, en indiquant que l’attractivité française se dégrade aux yeux des investisseurs américains « pour la deuxième année consécutive », bien qu’elle reste considérée comme le pays le plus attrayant en Europe.

Parmi les « signaux d’alerte » cités par l’AmCham figurent le coût du travail, le climat social, la fiscalité et la complexité administrative et réglementaire. « Le choc de la simplification annoncé par le président Macron en 2021 s’impose aujourd’hui plus que jamais », a souligné la présidente de l’AmCham, Natacha Rafalski.

L’Elysée, en réponse à cette étude, souligne qu’il y a bien une légère baisse de l’attractivité française « à mettre en regard avec l’année compliquée de la conjoncture mondiale en 2023 », mais que les chiffres restent positifs : le pays bénéficie de 52 % de perception favorable auprès des Américains, contre 58 % en 2022.

« Garder la maîtrise technologique »

Quant aux Chinois, « ils ne sont pas dans le top 10 des pays investisseurs en France », précise dle ministère du commerce extérieur. « On choisit les investissements qu’on accueille sur notre territoire, poursuit l’entourage de M. Macron. Il y a des secteurs de souveraineté dans lesquels on fait très attention à garder la maîtrise technologique. »

En revanche, certains projets, comme le partenariat conclu entre l’entreprise française Orano et le chinois XTC pour créer une usine de production de batteries à Dunkerque (Nord), sont validés, car « stratégiques pour pouvoir développer ces technologies sur notre territoire », dit l’entourage de M. Macron.

Selon le cabinet EY, qui réalise chaque année un classement de l’attractivité en Europe, la France était considérée comme le pays de plus attrayant du continent sur les quatre dernières années, de 2020 à 2023. Le prochain baromètre, qui porte sur l’année 2024, est attendu pour le mois de mai.

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